« the fittest woman on earth »!

Salut à tous et bienvenue pour cette nouvelle interview réalisée par le magazine américain, « Box life magazine ». Aujourd’hui, c’est Samantha Briggs la femme la plus « fit » du monde qui nous permet de jeter un œil dans les coulisses de sa vie. Vous pourrez retrouver l’interview originale en anglais à la fin de cette page.

Enjoy!!

 

Avant d’être couronnée « femme la plus fit du monde » l’année dernière, relativement peu de gens en dehors de l’Europe connaissaient Samantha Briggs, en grande partie à cause d’ une blessure au genou qui l’a empêchée de participer aux jeux de 2012.
Mais plus comme le phénix qui orne sa jambe, le pompier anglais renaît de ses cendres en 2013 afin de gagner sa place dans l’histoire des CrossFit Games, en s’assurant que l’avance de la saison 2014 permette à tout monde de connaitre son nom. Avec la double championne Annie Thorisdottir qui revient de blessure, Julie Foucher qui a terminé ses études et sa partenaire d’entrainement Lindsey Valenzuela fraichement victorieuse des OC Throwdown, Samantha aura ce qu’il faut comme challenger dans sa quête de victoire pour être la femme « la plus fit du monde ». Pourtant, comme nous la connaissons, la « Brit » passionnée n’est pas du genre à reculer devant un défi.

 

Dans cette interview, l’ancienne duathlète et Head Coach de CrossFit Black Five partage ses méthodes d’entrainement, sa préparation pour les Regionals Europe, et comment elle prévoit de faire face à ses challengers cette année.

 

Avec les Open il y a quelques semaines et la saison des Games qui arrive, beaucoup d’athlètes ne font que très peu de compétitions pendant cette période. Dites- nous pourquoi vous avez choisi de participer, d’un weekend sur l’autre, aux OC Throwdown et ensuite au Wodapalooza à Miami ?

Je voulais faire les OC Throwdown pour participer avec Lindsey (Valenzuela). On s’entraine ensemble donc c’est bon pour nous de s’affronter. Et j’ai eu l’opportunité de concourir au Wodapalooza grâce à la team Progenex. J’ai donc pensé qu’il serait intéressant de voir comment je récupérerais d’un week-end de compétition à l’autre.

Qu’est ce qui a changé pour toi après avoir gagné les Games l’année dernière ?

Je ne suis pas encore retournée au travail, c’est probablement la plus grosse différence. Plusieurs opportunités se sont présentées à moi : Je suis allée en Australie, je suis venue concourir ici aux Etats Unis… Plus d’opportunités sont devenues accessibles.

 

 

Est-ce que tu as trouvé plus de reconnaissance depuis que tu es célèbre ?

C’est drôle que tu me le demandes. Quand j’étais à l’aéroport, aux services de l’immigration, un des officiers m’a reconnue et a dit à celui qui s’occupait de moi « Est-ce que tu réalises qui est la personne dont tu t’occupes ? Il s’agit de la femme la plus fit du monde ! Bienvenue aux US Ms Briggs ! » (rires)

 

Avec la saison des Games qui arrive, est ce que tu sens parfois les « yeux de taureau » dans ton dos ?

D’être revenue des jeux avec la victoire l’année dernière fait que tout le monde veut me battre. Mais il y en a d’autres parmi nous qui ont aussi cette étiquette. Je ne citerai aucun nom… (rires)

 

 

 

 

Le consensus général nous dit que la compétition sera plus féroce que jamais pour les femmes cette année, peut -être même plus que chez les hommes, avec Annie Thorisdottir et Julie Foucher qui reviennent. Es- tu d’accord ?

Tu es obligé de prendre en considération Annie et Julie. Annie revient de blessure et Julie de ses études. J’ai affronté Julie aux OC Throwdown et elle a l’air en forme, elle a l’air prête. J’affronterai Annie aux Regionals Européen et je saurai à ce moment- là à quel niveau elle se situe. Des vidéos d’Annie montrent qu’elle revient plus forte et c’est une bonne chose pour elle, peut- être moins pour les autres, et Lindsey (Valenzuela) a pris la seconde place l’année dernière et a gagné les OC Throwdown donc je garderai également un œil sur elle.

 

 

Beaucoup d’athlètes disent qu’ils ne se comparent pas entre eux durant les Open mais ils finissent par le faire car cela n’aide pas. Es -tu dans le même état d’esprit ?

J’essaie de ne pas y faire attention. Je pense que j’ai une bonne relation avec Lindsey. J’aime comment on se pousse l’un l’autre, et ensemble on regarde où en sont les autres avec leurs entraînements. On n’utilise pas la comparaison contre l’autre mais pour nous rendre meilleurs. Bien entendu nous voyons comment les autres s’en sortent pendant la compétition, et les Open sont un bon test pour savoir où tu en es dans ton entrainement. Pourtant les Open sont complètement différents des Regionals qui sont eux complètement différents des Games. En fait on ne peut jamais vraiment compter sur quelqu’un, tout dépend de ce que Dave Castro nous sort le jour J.

 

 

Parlons maintenant de ton passé de sportive, avant le CrossFit. Tu jouais au football et tu faisais des duathlons. Est-ce que cette expérience t’a préparée pour le CrossFit ?

J’ai joué au football, ou au soccer comme vous l’appelez, pendant longtemps. J’avais l’habitude de beaucoup courir donc lorsque j’ai arrêté le football, c’est là que j’ai commencé à faire des triathlons et des duathlons. Et cela m’a beaucoup aidée à préparer les longues épreuves. Je ne me suis jamais assise dans un rameur aussi longtemps dans ma vie, mais le mental qu’il fallait pour résister à une épreuve de longue durée me fait tenir. Je fais référence au « row event » des CrossFit Games de 2013 où les athlètes devaient ramer 21097 mètres.

 

Est-ce que tu continue à incorporer du vélo et de la course dans ton entrainement ?

Oui, j’aime toujours sortir mon vélo les jours de récupération active. Je ne le fais pas trop souvent en ce moment. J’ai fait ma dernière compétition de duathlon en septembre 2010, lorsque je me suis rendue compte qu’il était difficile de gagner de la force en s’entrainant sur de longues distances.

 

 

Tu as travaillé pour gagner en force depuis. Est-ce que tu trouves que c’est sur ce point là que tu te concentres le plus ?

C’est toujours quelque chose sur lequel je travail. Je travaille maintenant avec Laura Sweatt qui enseigne la certification Powerlifting et elle programme mon entrainement de la force. J’ai encore besoin de travailler sur ma force, mais il y aussi d’autres qualités sur lesquelles j’ai besoin d’insister, c’est pourquoi j’ai toujours un coach pour la gymnastique, et bien sûr je fais toujours du CrossFit. J’ai toujours eu une bonne « machine » mais j’essaye toujours de m’améliorer dans tous les secteurs et ne pas laisser ma force devenir une faiblesse.

 

 

Est-ce qu’il y a un moment où tu économises de l’énergie sur un WOD que tu n’aimes pas pour un WOD qui te convient mieux ?

Je ne pense pas que l’on puisse se permettre de se réserver à aucun moment. Mais sur le workout « Nancy » (5 tours de 400m de course – 15 overhead squat) pendant les jeux de 2013 par exemple, il y avait une personne devant moi quand j’ai commencé le dernier round. Tout le monde criait pour que je la dépasse et je me suis dit « non, non, ça ira », parce que je savais qu’elle ferait les overhead squat « unbroken » et j’avais prévu de les faire en deux fois. Je savais qu’elle serait devant moi de toute façon. Donc pour moi, donner ce petit truc en plus aurait pu signifier ne plus avoir d’énergie pour le prochain «. WOD. Tandis que si je conservais mon énergie, je savais que je pourrais me maintenir à la  seconde place, ce qui m’allait très bien.

 

 

Combien de temps passes-tu sur cet aspect du Crossfit ? Le coté mental ?

Je pense que cela rentre en jeu à chaque fois que tu fais un Metcon. Parfois je fais des entrainements que je ne suis pas autorisée à faire. J’ai juste à tout donner jusqu’à l’échec afin de me tester et de repousser mes limites un peu plus. Pendant la compétition, je sais alors ce que j’ai en moi afin de mettre en place une tactique qui me permette de me donner au maximum sans aller jusqu’à l’échec.

 

 

Une blessure au genou t’a tenue éloigné des jeux de 2012. Est-ce que tu as su retirer quelque chose de bénéfique de cette période ?

J’ai dû me poser et me focaliser sur quelques une de mes faiblesses. Cela faisait un long moment que je n’avais pas pu me servir de mes jambes, donc j’ai dû me concentrer sur la gymnastique. Ensuite, une fois revenue de blessure, je devais travailler sur la mécanique et m’assurer que mes schémas moteurs étaient plus efficients et que ma technique soit meilleure.

 

 

A ton avis, quels effets ont l’efficience et la technique sur la  performance ?

Je pense que cela fait une grosse différence. Si tu n’es pas efficient en faisant tes mouvements, tu vas plus épuiser tes muscles que les autres. Cela sera plus dur pour toi de récupérer et à la fin du premier jour tu vas être plus fatigué que les athlètes qui auront été plus efficients sur leurs mouvements.

 

 

Quel est le mouvement qui te donne le plus de fil à retordre ?

Overhead squat, je les déteste. J’ai des épaules extrêmement raides donc c’est juste une position très inconfortable. Je passe beaucoup de temps sur la mobilité et je dois échauffer longuement mes épaules avant de faire des overhead squat.

 

 

Quel serait ton conseil pour les athlètes qui ne passent pas assez de temps à s’étirer et se mobiliser ?

Si tu veux être meilleur, la mobilité doit être intégrée dans ton échauffement, c’est obligé ! N’attends pas d’être blessé !

 

 

Parlons maintenant de toi en tant que coach. Qu’est ce que ça fait d’avoir sa propre box ?

En fait, 6 amis possèdent la box ensemble. Nous avons un bon groupe et une super atmosphère. L’année dernière pendant les Open c’était fantastique de voir combien de personnes ont participé. Nos membres ont pratiquement doublé pendant cette période. Je suis impatiente de voir ce qu’il va arriver cette année et juste voir les gens impliqué. Ce sera un grand moment !

 

 

L’année dernière, tu as partagé le fait que Lindsey Valenzuela soit devenu ta partenaire d’entrainement. Tu as même emménagé avec elle, son mari et son chien pour quelques temps. Parles-nous de cette amitié.

(Rires) Nous avons développé une super amitié. Elle me considère comme sa grande sœur. Je n’ai qu’un petit frère et c’est sympa d’avoir une petite sœur en plus ! Je la taquine tout le temps. Elle est super marrante !

 

 

Qu’est ce que tu apprécies aux US ?

Le temps est un peu plus clément. Il y a beaucoup de pluie aux UK, particulièrement pendant l’hiver, et il fait très froid. Parfois il est difficile de s’échauffer. Peut être puis-je avoir le meilleur des deux univers, vivre aux UK en été et aux US en hiver.

 

 

En regardant l’Europe, penses- tu que les régions existantes devraient être séparées en plusieurs zones ?

Je ne sais pas. On peut dire la même chose de beaucoup d’autres endroits, si tu regardes d’autres régions qui couvrent une grande zone géographique. Tu dois prendre en considération la valeur des athlètes qui sont présents. Par exemple, dans la région « Central East » aux US, tu as Rich Froning, Graham Holmberg et d’autres athlètes qui se battent pour les trois premières places qualificatives. Dans le « Socal » (South California) pour les femmes, tu as Lindsey Valenzuela, Kris Clever, Becca Voight, Valérie Voboril, chacune d’entre elle est allée aux Games et elles se battent pour une des trois places. Il y a pas mal de région qui sont dans le même bateau.

 

 

Parle-nous du CrossFit Invitationnal…

On était clairement les outsiders.

 

 

Comment, le cas échéant, le fait que vous ayez conscience d’être les outsiders vous a aidées à vous préparer ?

Tu as toujours une chance. On savait que sur le papier la Team USA avait de meilleures statistiques. Nous devions juste essayer de prendre du plaisir. Nous avons réparti notre temps d’entrainement et nous nous sommes entrainés comme un groupe. Nous avons profité de la piscine de l’hôtel, traîné ensemble et nous nous sommes liées comme une équipe. Y aller en étant les outsiders, notre attitude était « allons y et amusons nous ! ». Notre tactique était juste de leur prendre un maximum de points et à la fin cela à fonctionné pour nous. Notre tactique dans le dernier « event » nous a donné ces quelques points. Tout s’est résumé lors de l’event final, celui qui gagnait remportait la compétition. Donc ce n’est pas comme si nous avions dominé toute la compétition.

 

 

Tu as mentionné plus haut que le plus gros changement depuis ta victoire aux derniers CrossFit Games était que tu n’étais pas retournée au travail. Est-ce que tu te vois redevenir un pompier ?

Ma position est actuellement en suspens. Je n’ai pas encore pris de décision. J’adore être un pompier mais je fais ça en ce moment et si je peux m’entrainer à plein temps, c’est une meilleure option pour moi. Je pense à combien de temps je serais capable de faire de la compétition à ce niveau et si je veux être un coach à temps plein ou si je veux redevenir pompier. Nous verrons ce que le futur me réserve.

 

 

Combien de temps penses-tu pouvoir faire de la compétition à ce   niveau ?

J’ai 32 ans cette année, donc il me reste probablement encore deux années et ensuite je réfléchirai pour concourir en équipe ou quelque chose comme ça.

 

Donc tu envisages de participer en équipe ?

C’est possible dans le futur. L’équipe dépend de la façon dont tu t’entraines, donc qui sait où je serai à ce moment -là. Je pourrais potentiellement avoir une bonne équipe de mon gym ou je pourrais m’entrainer ailleurs. Ne jamais dire jamais, pas vrai ? J’aime être aux UK mais j’aime aussi être ici (aux US).

 

 

Qu’est ce que nous ne savons pas à propos de Sam Briggs ?

On me demande ça tout le temps… (rires). Une des choses que peu de personnes savent c’est que je jouais du violoncelle. C’était il y a longtemps et le violoncelle était plus gros que moi. Je le détestais lorsque je devais aller à l’école avec.

 

 

Quel est ton conseil pour les athlètes qui commencent les Open ?

Prends du plaisir. Si tu ne prends pas de plaisir, pourquoi fais tu cela ?…

 

 

Qu’attends -tu le plus des jeux de cette année ?

Juste de voir quelles nouvelles choses vont être inventées cette année. Je pense que c’est excitant d’avoir de nouveaux mouvements et du nouveau matos à utiliser.

 

Les fans Facebook ont questionné Sam :

 

Est-ce que tes tatouages veulent dire quelque chose ?

En revenant de blessure juste avant les Games, j’ai fait les contours du phénix, renaissant de ses cendres. Je l’ai rempli après les Games. Le gros sur ma cuisse est un ange déchu qui descend sur la terre pour veiller sur moi. Et sur mon ventre c’est le symbole du feu ainsi que mon numéro de pompier.

 

 

Quelle est, selon toi, la meilleure manière de récupérer ?

Dormir. Et être sûre que tu manges assez. Je ne pense pas que les gens mangent assez ou mange de la bonne nourriture. Je m’assure de prendre des shakes spécial récupération et de l’huile de poisson. Après un entrainement, j’aime sauter sur un rameur ou un « Airdyne » en mettant une très haute résistance et travailler lentement, afin de chasser l’acide lactique en dehors du corps. Je pense que ça aide beaucoup.

 

 

En quoi consiste ta diète ?

J’essaye juste de manger correctement. C’est plus ou moins Paléo mais je mange toujours des produits laitiers et parfois je me fait des flocons d’avoine. Je ne fais pas le régime Zone. Je l’ai fait en 2011 , j’ai appris les tailles des portions et j’ai senti, avec le volume d’entrainement que nous faisons, que si j’avais faim je ne me posais pas de questions et je mangeais. Je n’aime pas avoir faim.

 

 

Qu’est ce que tu manges lorsque personne ne regarde ?

J’adore les cookies. Ceux au chocolat blanc et à la framboise sont mes préférés.

 

C’est fini pour aujourd’hui, mais si vous en voulez encore watch this!!

 

 

 

Voici l’interview originale en anglais: http://www.boxlifemagazine.com/athlete-profiles/sam-briggs-1-on-1-with-the-fittest-woman-alive

 

A bientôt et bon entrainement!!